Marcy, 6 octobre 2007, Monsieur Daniel Simon président du comité 10 de la section du Rhône de la SEMLH remet les insignes de chevalier de la Légion d'honneur à Monsieur Guillot
« Au
nom du Président de la République, et, en vertu
des pouvoirs … »,
Votre
modestie s’accommoderait sans doute que je me bornasse
à cette formule.
Il est vrai
que, devant votre famille rassemblée, un discours par celui
qui vous connaît le
moins paraît incongru.
Cependant,
votre nomination dans notre premier ordre national, la
Légion d’Honneur,se
réfère à une période de
votre vie peut-être moins connue de vos proches. Je ne
suis pas sûr qu’ils aient lu les documents contenus
dans l’enveloppe de papier
kraft, que vous m’avez remise, et que, moi, l’ai
lus !
Aussi, je
prends le risque de parler de vous ici ce matin.
Après être
passé par l’Ecole des Elèves-Officiers
de Réserve de St Maixent, vous êtes
nommé Aspirant en avril 1957, puis Sous-Lieutenant en
décembre et affecté au 4°
Régiment de Zouaves à Bizerte en janvier 1958,
où vous restez un an, jusqu’à la
fin de vos obligations légales de service militaire.
Vous
« rempilez » peu
après; c’est la guerre
d’Algérie, et on vous
retrouve en octobre
1959, avec le grade
de Lieutenant, dans les territoires du sud de
l’Algérie, à Djelfa, près de
Ghardaia, où vous restez un an.
C’est là
que vous êtes cité à l’ordre
de la Brigade, avec attribution de la Croix de la
Valeur Militaire, pour le motif suivant :
« jeune
officier courageux, dynamique et plein de sang froid, a
participé à toutes les
opérations du secteur depuis plus d’un an.
Volontaire pour toutes les missions,
s’est particulièrement distingué le 10
avril 1960, dans le djebel Bou Kahil (
secteur de Djelfa ) où, par une manœuvre habile, a
permis le décrochage d’une
section clouée au sol.
Vient
encore de se faire remarquer le 29 septembre 1960, au djebel Ras En
Niouf (
secteur de Djelfa ) où, par son courage et son sang-froid,
il permit la
récupération de deux armes de guerre, la capture
d’un prisonnier et la mise
hors de combat d’un rebelle. »¨
Vous suivez
ensuite pendant sept mois un cours sur les affaires sahariennes, avant
d’être
affecté à Brezina, dans la région de
Colomb-Béchar, comme chef du centre
administratif saharien. Au passage, vous obtenez un certificat de
langue arabe…
Vous appartenez à cette
hiérarchie
spéciale des affaires sahariennes de juillet 1961
à juillet 1962.
Entre
temps, la guerre d’Algérie a pris fin et vous
regagnez la métropole.
On vous
retrouve alors chez les Chasseurs Alpins, à Modane et
Grenoble, le temps
d’obtenir les brevets de skieur militaire et
d’alpiniste militaire.
Cependant,
les sables du Sahara et les neiges des Alpes ne vous ayant pas
comblé, vous
allez suivre un stage probatoire puis un cours de perfectionnement
équestre à
Saumur où vous obtenez, évidemment, le brevet
d’Instructeur d’Equitation !
En avril
1968, vous êtes promu capitaine et allez terminer votre
carrière de soldat au
groupement des Ecoles de l’Enseignement Supérieur
Militaire. Vous quittez
l’Armée en mars 1972.
Commence
alors pour vous une deuxième vie, plus classique, qui se
confond avec celle de
votre famille. Je n’y insisterai pas, sauf pour remarquer que
votre éclectisme
ne se dément pas : vous passez de l’assurance sur
la vie aux placements
défiscalisés et aux investissements immobiliers,
de la Mondiale aux AGF avant
de devenir courtier indépendant.
Dix huit
déménagements jusqu’ici à
Marcy l’Etoile !
Ceci ne
vous empêche pas de fonder un foyer et de réussir
votre vie familiale. Je suis
heureux de saluer votre épouse, vos trois fils et quatre
petits-enfants.
Et
maintenant, Monsieur Jean Guillot,
« au
nom du Président de la République, et en vertu
des pouvoirs qui me sont
conférés, je vous fais Chevalier de la
Légion d’Honneur ».
Monsieur Simon remet la Légion d'honneur à Monsieur Guillot