Section du Rhône de la SEMLH

 Concours du Civisme

                

Action pour la promotion du Civisme 
Lettre aux associations


Nos trois associations, sensibles aux thèmes de l'intérêt général, et soucieuses de l'esprit de défense, préoccupées par certaines manifestations récentes (explosion des banlieues, montée des replis identitaires, communautaires et corporatistes...), analysées comme autant de signes de la fragilité du tissu social de notre pays, ont résolu de mettre en œuvre une action de promotion destinée à valoriser concrètement dans notre département le civisme, clef de voûte du "vouloir vivre ensemble", et ciment de la Nation.

Mais d'abord, qu'est-ce que le civisme ? Comme la plupart des substantifs en-isme, ce vocable recouvre une notion au contenu fluctuant suivant les époques, et les sensibilités des groupes ou individus : apparu peu d'années avant la Révolution, il eut un premier sens partisan (cf. les « certificats de civisme"), avant de désigner de nos jours, tantôt "le dévouement à la chose publique », tantôt "le sens des devoirs collectifs au sein d'une société" (André Siegfried), sans que le distinguo soit nécessairement antinomique : les mots respect (des règles, des lois, des autres...), équilibre entre droits et devoirs du citoyen, liberté, responsabilité et justice, sont, parmi d'autres, ceux les plus employés dans les différents textes traitant aujourd'hui du sujet...

Quoi qu'il en soit, tous les citoyens sont étroitement concernés par le sujet, et non pas telle ou telle catégorie considérée, à tort ou à raison comme plus sensible, par "l'opinion publique" et les médias...

Pour cadrer la réflexion que nous souhaitons engager avec les différentes associations impliquées dans la vie sociale de notre département, les établissements scolaires, les étudiants, nos trois associations vous proposent, en première approche, comme définition du civisme : "L'art de vivre ensemble sur un territoire donné, dans le respect de règles communes librement établies".

Nous vous proposons de participer à ce débat sous la forme d'un concours, dont le règlement est ci-joint, qui verra sa conclusion au cours d'une cérémonie organisée courant décembre prochain, dans les salons de la Préfecture, en présence de monsieur le Préfet de Région, Préfet du Rhône. Les meilleurs dossiers, sélectionnés par un jury formé par nos trois associations, y seront primés. A partir de ces dossiers, nous ambitionnons d'établir ensuite une « charte du civisme » pour le Rhône, qui aurait vocation à être largement diffusée, voir affichée dans les lieux publics.


Concours pour la rédaction d'une Charte du Civisme auprès des associations,
établissements scolaires et Universitaires du Rhône



Un grand quotidien national (le Figaro) avait lancé en 2004 une grande enquête auprès des intellectuels de notre Pays sur le sujet de l'identité française. Leurs réponses, publiées tout au long de l'été, montrèrent par leur variété combien ce sujet apparaît complexe aujourd'hui, tant notre société a connue de profondes mutations, en moins d'une génération. Hier pourtant, Ernest Renan nous donnait une réponse claire :

« Une Nation est donc une grande Solidarité constituée par le sentiment des sacrifices que l'on a fait et de ceux qu’on est disposé à faire. Elle suppose un passé, elle se résume cependant dans le présent par un fait tangible ; le consentement, le désir clairement exprimé de continuer la vie commune. L'existence d'une Nation est un plébiscite de tous les jours. »

Une Nation est formée d'un ensemble de citoyens partageant des valeurs communes ; la Révolution de 1789 les a résumées en deux mots, Liberté et Égalité ; la 2ème République leur a associé la Fraternité. Ces valeurs de notre République ont été reprises, explicitées et complétées dans la "Charte des droits fondamentaux de l'Union Européenne" signée fin 2000.

Le civisme, n'est-ce pas cette vertu, par laquelle le citoyen s'attache, par ses attitudes, ses actes et son engagement, à promouvoir ces valeurs par l'exercice de ses devoirs, et dans le respect de ses droits ?

Comment définir concrètement ces comportements individuels, c'est l'objet du concours proposé aux associations du Rhône œuvrant pour l'intérêt général, ainsi qu'aux établissements scolaires et universitaires.

Réglement

Art 1 - Dans le but de rédiger ultérieurement une "charte du civisme dans le Rhône", les organismes participants sont invités à déposer, avant le 30 novembre 2006, au siège de l'une de nos trois associations, toutes domiciliées au Cercle mixte de garnison, quartier général Frère, 69998 Lyon Armées, leur projet de charte du civisme dans le Rhône. Ce concours exclut toute participation individuelle.

Art 2 - Ce projet, d'une page maximum (format A 4), comportera une brève définition du civisme en 10 lignes maximum, et des exemples de comportements concrets jugés essentiels, et illustrant cette définition. Il pourra être accompagné d'un feuillet explicatif ou justificatif de 2 pages au maximum. A ce dossier sera obligatoirement joint le coupon de participation.

Art 3 - Un jury, formé par nos trois associations, répartira sous forme de prix une valeur totale de 1500 euros parmi les 2 ou 3 meilleurs projets.

Art 4 - Les Prix seront remis vers la mi-décembre au cours d'une cérémonie organisée dans les salons de la Préfecture du Rhône, à laquelle tous les participants seront conviés.

Cérémonie de remise des Prix


La cérémonie de remise des Prix de ce concours, organisé conjointement par notre Section, nos amis du Mérite, et l'IHEDN régional, s'est tenue le 14 décembre 2006 dans les grands salons de la préfecture, sous la présidence effective de M. Jean-Pierre Lacroix, Préfet de Région et préfet du Rhône. Elle a réuni plus de 300 personnes, parmi lesquelles une soixantaine de collégiens, acteurs actifs de ce concours, accompagnés par professeurs et parents, étaient les principaux héros du jour.

Notre jury commun avait en effet résolu de récompenser six dossiers, émanant de cinq lycées ou collèges et d'une association, parmi les 21 réponses reçues dans les (très courts...) délais impartis. Notre 1er Prix a été décerné, à l'unanimité, à une classe de terminale du lycée professionnel André Cuzin de Caluire : ces élèves ont su d'abord noter la relation étroite qui unit les notions de civisme, civilité et citoyenneté, autour de leur racine commune, la Cité ; ils ont alors découvert dans le civisme, à travers des exemples concrets, un" espace de liberté pour le citoyen, dans le cadre d'une "morale collective ".

   

Discours du Général Jacques Marc et de Monsieur Antoine Ulrich

Après le discours introductif de Mr Fabrice Lenoir (président de l'IHEDN régional), qui présente nos trois associations et les raisons de notre démarche, le général (2s) Jacques Marc présente une synthèse des diverses contributions reçues et nos premières réflexions, puis Mr Antoine Ulrich (ANONM) dévoile le palmarès en appelant tour à tour nos lauréats à la tribune d'honneur.

Les 2ème  et 3ème  prix récompensent les élèves de 3ème  du collège Georges Charpak de Brindas, et du lycée professionnel La Sauvagère de Lyon 9ème. Enfin, 3 accessits sont attribués à égalité, à la Fédération du Rhône des Familles de France, au collège des Servizières de Meyzieu, et au collège de Bellecombe de Lyon 6ème•



Discours de Monsieur le Préfet jean Pierre Lacroix

Mr le Préfet conclue alors la séance, en félicitant les lauréats, et en nous apportant sa propre vision du civisme, il convie l'assistance à poursuivre les débats au cours d'un cocktail, ce qui fut fait dans une ambiance chaleureuse et constructive !



Le général Jacques Marc remet les prix

Nous pouvons d'ores et déjà tirer au moins une réflexion importante de ce concours : le civisme n'est pas une notion innée, mais un apprentissage difficile, qui doit commencer dès le plus jeune âge (plusieurs collégiens nous ont adressé spontanément, en annexe, une BD à l'intention des tout petits) ; il débute par l'apprentissage de la propreté et de la civilité, pour s'achever par celui de la citoyenneté. Ainsi, le civisme devrait être une matière principale de notre enseignement, au moins dans les écoles et les collèges, disposant d'un vrai programme national, structuré, au lieu d'être "le parent pauvre ... invoqué chaque fois que des difficultés relationnelles perturbent ou obèrent la vie pédagogique et scolaire, et peut-être plus gravement fait l'objet de polémiques tant à l'école qu'en dehors d'elle ".

Ainsi serait enfin concrétisée la noble ambition, proclamée en tête de notre " Code de l'Éducation ", qui donne comme "mission première à l'école de faire partager aux élèves les valeurs de la République " (Art. LIII-I).


Général Jacques Marc

 

 

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