Le
16 octobre 2007 à 17 heures, les grands salons nous
attendent pour la cérémonie
de remise de notre Prix 2007, placée sous la
présidence de monsieur le Préfet
de Région.
Parmi les nombreuses personnalités civiles et militaires présentes ou représentées, citons seulement M. A. Gérin député maire de Vénissieux, M. J.C. Parcos représentant le sénateur maire de Ly on,M.B. Roger-Dalbert représentant le Président du Conseil Général de Lyon et M. R. Pouilly, le général J.L. Vergez représentant le Général Gouverneur de Lyon, le général Michel Commun représentant le Général Commandant la région de gendarmerie Sud-est à Lyon, M. Javaudin Inspecteur départemental d’Académie, M. Philippe Rivé Directeur Départemental des O.N.A.C. Monsieur le Préfet Xavier de Furst, représentant monsieur le Préfet Jacques Gerlaud.
Discours de Monsieur le Préfet Xavier de FURST
Monsieur l'Inspecteur d'Académie
Général,
Madame la vice-présidente,
Mesdames et Messieurs Membres de la Société d'Entraide de la Légion d'honneur,
Mesdames et Messieurs les professeurs,
Mesdemoiselles et Messieurs les Lauréats,
Mesdames et Messieurs,
Je
suis très heureux de vous accueillir à la
Préfecture cette année encore pour la remise du
prix scolaire de la Société
d'Entraide des Membres de la Légion d'honneur.
Le choix de remettre ce prix dans les murs de la
Préfecture n'est pas anodin. Il s'agit d'un symbole, d'un
symbole républicain.
Car même si ce n'est pas encore la Nation reconnaissante qui
décore ces jeunes
gens, ils en prennent tout droit le chemin. Le choix de ce lieu est
donc fort
de cette symbolique, du chemin parcouru et de celui qui s'ouvre
à eux.
Mesdames et Messieurs, Membres de la Légion d'honneur,
en vous décorant de la plus haute distinction
française, l'État a souhaité vous
récompenser pour les « mérites
éminents militaires et civils rendus à la Nation
».
Comme la Nation qui vous a porté en exemple, vous
avez décidé à votre tour d'encourager
les jeunes générations en distinguant
celles et ceux dont la jeunesse porte déjà en
germe les valeurs républicaines ;
valeurs pour lesquelles la Légion d'honneur vous a
été remise : travail,
mérite, savoir, engagement, don de soi, humilité,
générosité, fraternité.
Notre République est celle du mérite. Elle est
celle de tous les mérites. C'est ce que votre prix scolaire
rappelle. Car,
Mesdames et Messieurs, vous avez choisi de ne pas simplement primer ces
jeunes
gens ici présents pour leurs seuls résultats
scolaires. Messieurs Ahmed OSMAN-DURAN
et
Au-delà d'être des élèves
exceptionnels, vous êtes
surtout des jeunes gens exceptionnels.
À l'heure où une certaine forme
d'égalitarisme
extrémiste pourrait conduire à un nivellement par
le bas, ce prix vient
rappeler que distinguer, ce n'est pas discriminer.
Reconnaître les mérites des
uns, ce n'est pas rabaisser les autres. Reconnaître les
mérites des uns, c'est
au contraire encourager les autres.
En effet, ce n'est pas dans la distinction des
mérites qu'est la source des
inégalités, mais dans les moyens d'accession
à
cette élite. La véritable
égalité c'est celle qui donne à chacun
les
possibilités de faire partie de cette aristocratie
républicaine. Aristocratie,
j'emploie ce terme à dessein. Aristocratie ce mot je
l'emploie dans son sens
premier, dans son sens étymologique : celui des
meilleurs qui se
distinguent par leurs qualités particulières.
Cette aristocratie républicaine n'est pas de
celles dont il suffit de se « donner la peine de
naître et rien de plus » pour
en faire partie. L'élite républicaine est de
celle à laquelle on n'accède que
grâce à ses mérites personnels et ses
efforts opiniâtres. L'élite
républicaine
est ouverte à tout citoyen. J'ajouterai même plus
: de cette élite
républicaine, tous les citoyens sont appelés
à faire partie.
Le rôle de l'Etat est donc de s'assurer que chaque
citoyen est, si vous me permettez en ces temps de fête
sportive cette
métaphore, sur la ligne de départ avec les
mêmes chances.
La véritable égalité, c'est
l'égalité des chances.
La véritable justice ce n'est pas celle qui aveugle, donne
la même chose à
chacun, mais c'est celle qui permet que soient données
à chacun les mêmes
possibilités de réussite.
C'est celle qui justifie que l'État accorde plus
de moyens à un collège classé en zone
d'éducation prioritaire qu'à un
collège
privilégié de centre-ville. Parce
qu'étudier sur un coin de table de cuisine en
s'occupant de ses frères et sœurs, car ses parents
sont absents, ce n'est pas
la même chose qu'étudier à son bureau,
avec ses livres, et dans le calme.
Jeunes gens, le prix qui vous est remis
aujourd'hui vous fait entrer dans cette élite. Il fait de
vous des exemples.
Des exemples pour tous les jeunes qui aujourd'hui se sentent perdus,
sans
repaires, dans une société où
l'individualisme nous sépare un peu plus tous les
jours les uns des autres.
La jeunesse est un cadeau de
A l'heure du star-system et des réussites qui
semblent aussi faciles qu'éphémères,
à l'heure où le matérialisme, loin
d'apporter le sens que chacun a besoin de donner à sa vie,
accentue au
contraire ce sentiment de vacuité, votre exemple est
là pour aider ces jeunes à
comprendre que la clé du bonheur ce n'est pas que la
réussite matérielle, mais
la réussite humaine.
Réussir sa vie c'est aussi se donner aux autres,
sortir de la prison dorée de l'individualisme, s'engager
pour des causes universelles,
lutter contre l'injustice, essayer de rendre un peu meilleur le monde
autour de
soi.
Ce sont ces qualités que vous avez voulu
récompenser en créant ce prix. Cela ces jeunes
lauréats l'ont bien compris, eux
qui réussissent brillamment à concilier le temps
des études et celui de
l'engagement.
Chacun de ces temps est nécessaire.
Le temps de l'école est celui du développement de
l'esprit critique, de la transmission des savoirs et des outils qui
permettent
de mieux appréhender le monde qui nous entoure.
Le temps de l'engagement est celui du temps donné
au monde. Celui qui fait de nous des citoyens actifs, des amis
attentifs, des
hommes et des femmes engagés au service de son prochain. Ces
deux temps sont
complémentaires. Ce sont ceux de la construction
intérieure.
Mesdemoiselles et Messieurs les Lauréats du prix
scolaire de la Société d'Entraide des Membres de
la Légion d'honneur et de ses
mentions spéciales, laissez-moi encore vous
féliciter.
En recevant ce prix, c'est certes ce que vous avez
déjà accompli qui est salué, mais
c'est plus encore ce que vous accomplirez qui
est encouragé.
Je vous remercie.
Intervention du général MARC
Le
général Marc rappelle les
conditions d’attribution de notre Prix,
décerné depuis 1962, qui a beaucoup
évolué depuis, dans la forme comme dans le
fond : il récompense maintenant un (ou une)
élève de terminale qui s’est fait
remarquer
par son ardeur au travail (et les résultats obtenus...),
ainsi que par son
comportement « civique » auprès de ses
camarades, et son engagement dans la vie scolaire
et extrascolaire.
Notre Prix se décline depuis quatre ans en deux
catégories, celle des lycées
d’enseignement
général et technique d’une part, celle
des lycées professionnels menant au
baccalauréat d’autre part.
Quelques
135 établissements publics et privés sous contrat
sont contactés chaque année
par courrier, et « démarchés
» par les présidents de Comité
adaptés
géographiquement ; les dossiers des candidats
présentés par les proviseurs nous
sont adressés à partir de la fin du
deuxième trimestre, et étudiés par
notre
rapporteur, Mme Marie-Thérèse
Massard, inspectrice (h.)
d’Académie. Notre jury, composé des
membres du bureau de la Section, et comprenant
trois membres issus de l’Éducation Nationale,
s’est réuni cette année une
première fois fin mai pour examiner les dossiers et
opérer une première
sélection ; les « finalistes » retenus
ont été convoqués pour un entretien
oral
en juin, avant les épreuves du baccalauréat.
Sur
une vingtaine de très bons dossiers, huit ont
été retenus pour l’examen final,
après quoi nous avons proclamé les
résultats suivants :
Prix
au titre de l’enseignement général et
technique, monsieur Ahmed Osman Duran du
lycée Robert Doisneau de Vaux-en-Velin ;
Prix
au titre de l’enseignement professionnel, monsieur Fabien
Marouillat, du
lycée Marc Seguin de Vénissieux.
Enfin,
le jury unanime a souhaité accorder une mention
spéciale à mademoiselle Filomena
Poca, du lycée François Cevert
d’Ecully, et une mention à mademoiselle Jessica
El Melhem,
du lycée Marcel Sembat de Vénissieux
Le général Marc termine en remerciant les conseillers généraux membres de l’Ordre, qui dotent notre Prix, ainsi que l’armée de l’Air qui a offert un baptême de l’air en aéroclub à nos deux lauréats et à notre mention spéciale.
Madame Lucette LACOUTURE présente les lauréats
Monsieur
le Préfet conclut et nous convie au cocktail qu’il
offre aux participants